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AccueilActualités« Grâce à la formation PSSM, toute l’équipe est devenue sentinelle » : entretien avec Caroline Combes, médecin au centre de santé universitaire de l’ENS de Lyon.

« Grâce à la formation PSSM, toute l’équipe est devenue sentinelle » : entretien avec Caroline Combes, médecin au centre de santé universitaire de l’ENS de Lyon.

Publié le 03/12/2025 dans GRCS Auvergne Rhône-Alpes

En 2017, Caroline Combes a suivi une réunion d’information où était présentée, pour la première fois en France, la formation Premiers Secours en Santé Mentale. Suite à cette réunion, il a été proposé que le centre de santé universitaire de l’université Lyon 1 où elle a travaillé soit un centre pilote auprès du public étudiant, particulièrement concerné par les enjeux de santé mentale. 

 

Convaincue de la plus value de cette approche dans le centre de santé, Caroline Combes s’est formée à être « secouriste », puis est devenue formatrice PSSM. Elle a commencé à proposer des sessions de formation à l’intention des étudiants. Elle a aussi convaincu les équipes avec lesquelles elle travaillait pour qu’elles bénéficient elles-mêmes de la formation et puissent devenir formatrices. 

L’objectif : sensibiliser les étudiants aux questions de santé mentale et participer à leur déstigmatisation. 

Pour elle, c’est une formation qui « fait sens » pour les équipes pluriprofessionnelles d’un centre de santé, et qu’elles peuvent déployer. 

 

Une formation qui résonne auprès des étudiant.e.s

Arrivée à l’ENS de Lyon en 2022-2023, Caroline Combes a de nouveau développé la formation et sensibilisé ses collaborateurs-trices. Entre deux et trois formations sont organisées par an, à destination des étudiant.es. Le frein principal ? S’engager à être présent sur 4 demi-journées. Mais bien souvent, la thématique « touche » les étudiants : parce qu’il ou elle connaît un.e ami.e, ou quelqu’un de sa famille qui est concerné. Au sein de l’ENS, Ies étudiants ont plusieurs profils: des primo-arrivants de 18-20 ans aux doctorants, notamment celles et ceux qui souhaitent devenir enseignants chercheurs et donc en demande d’être outillés pour accompagner leur futurs élèves en cas de « mal être ».

Et les retombées sont réelles. Parfois, la formation peut être perçue comme « rigide » (respect d’un programme bâti à l’échelle international), mais elle a l’avantage de proposer un cadre pour aborder ces thématiques. 

« C’est une formation à proposer dans un cadre sécurisant et accueillant (boissons chaudes…). Les pauses sont toujours propices à des questions plus personnelles. » précise Caroline Combes. 

 

Des modalités d’organisation relativement simples, mais à consolider. 

Se former en PSSM est accessible à tout le monde. Aujourd’hui, l’association PSMM est très bien développée et il existe de nombreux moyens de se former. 

À l’échelle du service de Caroline Combes, les 3 formateur.ices organisent uniquement 3-4 formations par an. Mais, pour la qualité des formateur.ices, PSSM France oblige désormais à délivrer au moins 4 formations par an. Une réflexion est donc menée pour demander un agrément spécifique pour des universités.

La formation est gratuite pour les étudiants, qui bénéficient d’un financement dédié via des fonds universitaires pour les livrets. Le temps de travail consacré aux formations est quant à lui intégré au temps de travail du professionnel du centre de santé. 

 

Une formation intégrée à un projet collectif de l’enseignement supérieur, voire du territoire.

Pour Caroline Combes, une dynamique collective peut être construite au sein des centres de santé, voire des CPTS. L’important est le travail d’harmonisation mené à l’échelle du territoire. Les acteurs comme la mairie et les associations sont des interlocuteurs privilégiés pour donner sens à un projet de santé de territoire. La santé mentale est à la croisée des enjeux d’accès à la santé et de santé sociale. 

Sur le territoire, une des premières questions à se poser serait : qui voulons-nous toucher ? Les jeunes (problématiques d’addictions) ? Les personnes âgées (problématiques de dépression) ? Les personnes actives (problématiques de au burn out) ? 

La formation peut être un véritable outil de prévention et d’aller vers, pour promouvoir la qualité de vie, à condition de pouvoir l’inscrire dans la durée et la relier aux différentes actions existantes en centre de santé et sur le territoire. 

Un lien pourrait aussi être fait avec les comités d’usagers des centres de santé pour pouvoir définir les besoins, les former eux-mêmes, voire les accompagner à devenir formateur.ices et proposer des actions de prévention/sensibilisation. 

Il y a différentes manières d’imaginer cette sensibilisation à la santé mentale. 

La déployer à l’échelle du territoire fait sens car, à partir d’une formation très cadrée, il est possible de l’adapter aux spécificités du terrain et de créer des synergies d’actions communes. 

 

Retour sur la présentation de la formation PSSM, le 13 novembre. 

La santé mentale a été désignée Grande Cause nationale en 2025 et 2026. Un choix qui répond à un enjeu majeur de santé publique alors qu’un Français sur quatre sera confronté à un trouble mental au cours de sa vie. Lever les tabous, améliorer l’accès aux soins, à l’information et renforcer la prévention sont au cœur des enjeux.

 

Benoît Fumet, infirmier et formateur PSSM, nous a présenté le 13 novembre 2025, l’association PSSM France et la formation de 2 jours PSSM. 

L’objectif de la formation est de pouvoir former le plus de citoyens possibles afin : 

 

  • d’être sensibilisé.e à reconnaître les signes des 4 grandes classes de maladie répertoriées : la dépression, l’anxiété, les troubles psychotiques, les addictions ;

  • de pouvoir repérer des signes parmi les gens que l’on côtoie ; 

 

  • d’avoir un comportement approprié et réagir pour soutenir et orienter.

 

C’est une formation qui permet de lutter contre les préjugés et les représentations souvent erronées autour de la santé mentale. Elle peut faire l’objet d’une démarche collective de sensibilisation au sein des centres de santé, tant pour les professionnel.les que pour les usagers (avec une caisse de solidarité existante pour celles et ceux qui ont peu de moyens financiers). 

Le mouvement mondial des Premiers Secours en Santé Mentale est porté par Mental Health First Aid® International, une organisation à but non lucratif, qui développe et évalue des programmes de formation en santé mentale. Le programme a été lancé en Australie en 2000 et est devenu un mouvement mondial. Il est aujourd’hui dispensé dans 35 pays et a permis de former plus de 10 millions de personnes dans le monde.

L’association PSSM France a été fondée en 2018 afin d’adapter les formations MHFA® en France. 

Infos pratiques : 

>  une formation de 2 jours (qui peut s’étaler sur un mois par 1/2 journées).

> une formation finançable par les OPCO.  Un fonds de subvention solidaire a été créé pour les citoyen.nes aux faibles revenus. 

> des formations externes peuvent être proposées dans votre territoire : https://www.pssmformation.fr/sessions-de-formations/ 

> Vous pouvez aussi organiser une formation en interne pour votre centre de santé, avec un minium de 8 participant.es et jusqu’à 16 maximum. Les formateur.ices accrédité.es sont répertorié.es ici : https://www.pssmformation.fr/formateurs/ 

 

Pour aller plus loin : 

*https://solidarites.gouv.fr/la-sante-mentale-grande-cause-nationale-2025 

https://www.pssmfrance.fr/ 

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